Les amis des poètes de la Montérégie
Vous connaissez des amis qui écrivent des poèmes, des textes d’allure littéraire et qui aimeraient peut-être connaître la réaction de lectrices ou de lecteurs, mais qui ne savent où s’adresser. Voilà ! Cette page blanche est à eux et… à vous. Dans l’espace sous le mot Réagissez plus bas transcrivez ou collez votre texte. Quelqu’un quelque part sur une plage du temps recueillera votre bouteille-à-la-mer et y répondra probablement, heureux d’établir le contact avec un autre amant de l’écriture.
Cet atelier est la porte d’entrée à la section bientôt disponible sur ce site et qui s’appellera LES AMIS DES POÈTES DE LA MONTÉRÉGIE (APM). Des consignes plus explicites seront bientôt diffusées ici. Pour le moment, sachez que cet atelier accepte vos textes d’allure poétique et accepte les échanges et les commentaires que chacun et chacune voudront bien y apporter. C’est un atelier-laboratoire ouvert à diverses formes de poésie. Profitez-en pour tester vos textes poétiques. L’espace Répondre est à votre disposition.
Si vous êtes intéressé à venir à nos prochains récitals, cliquez ici
Propos
Ciel confondu à la mer
Au filet de l’Azur
J’habite à l’enfant
Mes yeux naviguent à l’estime des étoiles
Intense randonnée
Sur la terre des prévenances
Parsemée de papillons
Ainsi je m’amuse de brises d’ailes
Louanges des grandes eaux
Révérences légères
Au pendillon de mon cœur
FAUT- IL ?
Faut – il crier toute sa joie ?
qui attristera les autres parfois
de ne point pouvoir la partager
même en profond secret
Faut – il lui dire combien vous l’aimez ?
au risque du pire, que plus jamais la reverrez
Faut – il avouer cette flamme qui vous brûle
et que vous partagez avec elle en secret
pour laquelle en vous hurle
cette joie immense, secrète et dense
Faut-il l’avouer à cette gente dame,
au fond de votre âme, comment en secret
ô combien vous l’aimez
de cet amour impossible de damné
Faut il…………………….. ?
je ne sais pas……. s’il faut avouer ses désirs
et ses rêves profonds au risque d’en souffrir
…mais il faut en silence le dire
au risque peut – être d’en mourir
Oui il le faut……. il faut le dire.
Car il n’y a pas…….
de place au mensonge, au faux
de place à l’hypocrisie, à la lâcheté
de place au renoncement, au silence, aux rêves perdus
il faut avoir le courage de lui dire…… combien on l’aime
Oui, le silence doit faire place….au courage des mots
Mich
CAP AU NORD
Voilier de plumes
Au ciel sans lune
Je prends le cap nouveau
Celui du renouveau
Celui que tu m’as fait découvrir
Le cap de la vie a ouvrir
Celui de la nouvelle dimension.
De notre pleine réalisation
Le magnétique celui du Nord.
Et j’embarque à ton bord
Celui ou nous sommes destinés
Celui de la pensée illimitée
Le cap des joies profondes
Celui de notre nouveau monde
Celui qui en vérité
Est le cap retrouvé
Merci amie
Du chemin de Vie
Qu’un jour du doigt
me montra cette voix
Merci amie
Mich
SE LEVER AVEC LES OISEAUX
Il faut savoir se lever avec les oiseaux
Dans le vent qui bercent les roseaux,
Pour sentir tous les parfums des ruisseaux
Pour vibrer dans la lumière du petit matin
Pour voir et sentir l’invisible serein,
Pour regarder la première envolée des petits
Le grand départ dans la vie, l’abandon du nid
Aux cris de joie paternel
Et de ceux inquiets maternel
Il faut savoir se lever avec les oiseaux
Pour ne rien manquer du spectacle du jour
qui prend son envol dans un tourbillon d’amour
de ton corps qui s’éveille et qui s’enivre
avec intensité de toutes les choses a vivre
pour ne rien manquer de l’instant vécu,
de cet instant intense de joie qui déjà n’est plus
Il faut savoir se lever avec les oiseaux
Dans les perles de rosée matinales,
voir l’oiseau nous donner le signal
De la fin de cette nuit qui a pleurée,
Pour ne rien manquer
il faut vivre a pleine gueule
hors de la cage, l’immobilisme veule.
de celui qui dort et ne vois pas le jour naître,
manquant le meilleur de son être
qui commence sans lui
dans le temps qui s’enfuit
Il faut savoir se lever avec les oiseaux
Savoir ouvrir la cage,du silence de nos nuits,
de son image, qui nous tourmente sans bruit,
de sentir, comprendre, vivre l’instant
de l’oiseau s’envolant vers le levant,
de ce jour prometteur de joie et d’harmonie,
de communion, de joies bénies,
d’être et nature qui ensemble
se reconnaissent et s’assemblent
Il faut savoir se lever.. comme les oiseaux
Mich
19 juillet 97
LA VIE
……..la vie c est un grand je t aime crié sur les vagues
c est la plainte du loup arraché à la nuit
c est un cri a la vie du fond du cœur
c est l écho de ta voix
c est le bruit de ton pas
c est l amour que j ai pour toi…………….
Il est joli votre poème! Court et intense. Publiez -en d’autres; le Cercle pourrait vous accueillir comme membre. Allez, à votre plume- ou votre clavier- et revenez-nous.
Le pire sentiment,
c’est d’être impuissant.
Impuissant face à la souffrance,
Je suis triste quand j’y pense.
Le ciel semble en pleur
et je lui demande combien de jours… ou combien d’heures,
avant que son âme se soulève enfin pour le trépas
et que s’arrête son combat?
Mon coeur d’enfant va encore se serrer,
Les larmes vont peut-être couler,
Et l’espoir d’un monde après la fin,
Me tiendra chaud jusqu’au lendemain.
Petite Celes ces mots sont pour toi,
Compagnie agréable que sont les rats,
Je souhaite que tu ne souffre pas trop,
Juste à y penser j’ai les yeux plein d’eau…
«À ma petite Celes qui semble s’éteindre doucement.»
Immortalité
Cherche l’Amarante,
Cachée dans le Jardin d’Eden.
Elle attend, elle t’attend,
Le temps ne l’atteint pas.
Cherche l’Amarante,
Qui cherche ton coeur,
L’ange sans aile, l’amante,
Celle qui attend l’âme soeur.
Trouve l’Amarante,
Chantant dans l’Eden,
Une berceuse pour le temps,
Pour que la mort ne t’atteigne pas.
Chante-moi une berceuse Amarante,
Joue-moi une mélodie,
Il reviendra, celui qui te cherche,
Au son de ta voix.
Ce poème est pour toi qui m’a manqué,
En espérant qu’il réchauffe ton cœur,
Comme la chaleur en ce début de mai,
Même les fleurs font les coquettes dans leur couleurs,
Déjà cinq ans que tu vogues au ciel,
Sans port d’attache sur cette mer infinie,
Le sourire aux lèvres sur ton bateau, ton éternel,
Les nuages se fendent sur la coque et le soleil t’éblouit,
Cette pensée est pour toi mon père,
que nos pensées pour toi soient le vent qui gonfle tes voiles
et que la lumière de notre amour
soit le phare qui éclaire ton chemin…
Vous pouvez aussi venir écrire dans la section L’écritoire
Au plaisir de vous lire à nouveau
G.Beaulieu
J’ai essayé mais je ne sais pas comment poster un texte sur l’écritoire 🙁
De la même façon que tu as écrit ce petit mot.Stéphanie.
Nous pourrons te lire sous les nouveaux commentaires.
Au plaisir !
PENSÉE POUR UN PETIT CŒUR
Il y a des gens
Et il y a des temps
Il y a un temps pour des gens
Et il y a des gens pour un temps
Il faut pouvoir choisir
Les temps et les gens
Pour nous dans un premier temps
Et pour eux un tout petit peu
Lorsqu’on le peut, choisir le temps
Pour y vivre un moment tendre
Un moment qui nous fera du bien
Et décider si nous voulons le partager
Et lorsqu’on en a besoin
Il faut choisir des gens
À qui se raconter, partager notre noirceur
Pour en faire notre exutoire
Il y a des gens
Et il y a des temps
Il y a un temps pour des gens
Et il y a des gens pour un temps
Ce temps choisi
N’a pas de limite
Et il se prend chaque fois que besoin est
Pour libérer nos petites souffrances
Ces gens à qui l’on veut dire
Nos mots qui font rage
Notre tête qui se torture
Notre vie qui bascule
Ces gens qui sauront écouter
Nos idées meurtries
Nos peurs, nos angoisses
Faut pas les négliger
Il y a des gens, et il y a des temps
Prend ces gens et prend ce temps
Mais surtout, ne les oublie pas
Panse ton cœur, pense à toi
– Yorsined
Il y a un temps pour retrouver le temps
après que les heures nous aient fait faux bond
prendre les mots sur nos épaules pour aller au devant de l’inconnu
Lire aux petites heures d’une lune noire pour ne pas brusquer l’avenir
Elocin
je ne saurais retrouver ce temps
infini de l’espace à bond et rebonds
cosmos galaxies univers
milliards d’années lumière
autemps de temps qui me surpasse
trop lourd pour mes pauvres épaules
meurtries par ce temps qui passe
je ne saurais retrouver ce temps
perdu et inconnu
il se fait déjà tard
pas de lune
juste un souvenir
perséides
filant dans l’espace
temps à venir
Ré en son ici
Illusion qui cède aux tourments
à la joie aux amours
à brides abattues
Illusion de prendre les heures
par pincée de saveur
Étreindre
sur son ventre les enfants
qui perdent leur temps
à devenir comme nous
Illusion de vieillir
comme celle de partir
Les yeux de l’enfance
n’ont jamais quitté le ciel
ND
Quelques vers de L’iconoclaste que fut Michel Deguy quand il abordait le thème du temps :
L’iconoclaste
par Michel Deguy
Plutôt que de rien comme
Guillaume
Je puis écrire un poème avec tout-et-rien
En tout rien tout bonheur
Est-ce cela que l’on attend ?
Tu seras réduit en temps
Sablier ton corps passe en âme
Ton âme distendue
Poussière maintenant heure par heure
Tout devient temps.
Le temps se perd
[pour aller lire la suite ici]
Ce soir le soleil s’est couché infirme
Je l’ai regardé et j’ai craché
Car les sourires accablés de ma mémoire
Prennent source dans de la guimauve brûlante.
Quelle nuit pour berner le malheur
La tête écussonnée sur l’oreiller
Je vois danser les morts
Comme dans les comics psychédéliques.
Ils sont drôles, très expressifs
Je rentre dans leur gang
Heureux dans le duvet de mes pets
La vie arrachée au passage de l’errance.
J’intrusigêne ma plume
je crevassipède
par monst et vallées
le coucou est bien élevé
hors des océans
hors de tout embarras
Et si j’espère
c’est que tu m’as invitée
dans l’aisance de ton encrier
Alors mon attente est toi seul
coucou virtuel
au détour des migrations
neige l’horizon
trace de ta plume
sur la feuille virtuelle
immobilité
au plaisir de te lire encore
Nicole
« Le Québec en nous »
Thème de la St-Jean 2012
Soixante-deux ans
de respiration
soixante-deux siècles
de tricotage spatial
le Québec émergeant
nourrit en nous sa galaxie
la braise du centre
a reconstitué sa flamme
des poings se sont levé
au-dessus des tables en bois d’érable
la populace chausse du bon pied
sa longue marche
les tranchées de corrupteurs
refoulent sous les semelles solidaires
une mine prometteuse
fore toujours de nuit ses étoiles
le Québec en nous
confie à la jeunesse sa voix parfaite
le Québec en nous
se donne la main de l’avenir
Diane Labbé Dubois
Bravo! beau poème senti et à méditer, à réciter souvent lors de réunions de poésie.
Racines de marécage
J’ai racines de marécage dans mon enfance
Un étang stagnant, mort en apparence
Silence alourdissant à la morte saison
Calme apparent jusqu’au printemps
Tant de vies en ébullution sous la couche dormante
Tant d’activités secrètes sous les souches noyées
Sous les troncs immergés et les algues endormies
L’épaisse couverture végétale sous le miroir de l’eau
Respire dans son ventre creusé dans la vase
Maisons intérieures, jardins secrets
Bouillons de vies internes.
J’attends le silence d’un corbeau prophète
D’une corneille qui veille
Des étourneaux qui guettent
Du merle qui déterre sa pitance
J’attends l’été ensoleillé
Où je pourrai marcher pieds nus dans la vase vivifiante !
Laboratoire de vies intenses !
Molécules en décrépitudes reconstituées au fil du temps !
Laboratoire nourrissant !
Grenouilles en cavale !
Quenouilles mûres semées au vent !
Combien de fois t’ai-je regardé ?
Combien de fois t’ai-je respiré ?
J’ai racines de marécage dans mon enfance !
Lorsque les larmes ruissellent
Le long des dunes argentées
Et que la lune enchantée
Murmure les charmes éternels,
Je voudrais voir l’Oiseau de flammes
Pénêtrer mon âme,
Brûler mes sens
De ses malicieux encens
Et sentir le feu de ses ailes gravir
Les marches qui mènent au plaisir.
Me perdre dans les lieux interdits,
Retourner inlassablement à l’hérésie…
Lorsque les élexirs
Éxaucent mes désirs
Et que l’alcool ennivre
L’Esprit de joie de vivre
Je voudrais avoir la force d’oublier les souvenirs,
Me laisser voguer sur de doux soupirs.
Hélas ! Nul délice
Ne saurait effacer les violentes esquisses
Qui jadis ont marqué mon coeur
De tourments et douleurs.
Ha !… Les drogues ravivent
Les amours nocives,
Réveillent les plus troublantes peines…
Voilà bien longtemps déjà que le poison coulait dans mes veines.
Alors si au plaisir de la chair se mêle ton envie
Sombre avec moi dans l’envoûtante folie
De posséder le corps jusqu’à l’infini.
… Tu sais, les désirs décadents ne sont jamais étourdis.
Tu es la bienvenue sur notre site chère Delphine.
ton poème est magnifique!!! Tes mots révèlent une sensibilité à fleur de coeur… J’aime!
Rien n’est nocif; tout est cheminement.
Si le chemin est parfois vaseux il est aussi eaux vives …
Le coeur garde souvenir des deux…
comme le fleuve se souvient de la marée…
Bonjour Mme. Deruaz,
C’est un très beau poème, vous avez une très belle plume, le bout suivant ; Voilà bien longtemps déjà que le poison coulait dans mes veines, m’a plus particulièrement, car, en chacun de nous coule un poison, que ce soit d’émotions ou autre!
Bravo!
Emmanuelle
Bravo Hélène! Ton poème m’a fait revivre plein de souvenirs, moi qui ai été élevée à Beauharnois près d’une “coulée” qui au printemps quelquefois débordait et où l’hiver nous patinions. Le chant des grenouilles et les bouquets de quenouilles font que moi aussi j’ai racine de marécage dans mon enfance! Comme c’est joliment dit!
poésie
ouverture sur le monde
poètes en cercle
mais non fermé
enfin partage de mille mots
exprimant maux
d’âme, de coeur, d’esprit
poésie
ouverture sur le monde
poètes
de tout souffle
à tout vent
plume à la main
page à naître
timidité à vaincre
poésie
ouverture sur le monde
poètes en attente
cercle enfin ouvert
roman fleuve toute poésie
poésie
ouverture sur le monde
au delà le la Montérégie
poètes
entrent dans le cercle
cercle des mots
pour dire et taire
secrets de toute vie
poésie
ouverture sur le monde
poètes
en cercle
dansent à tous mots
Ré se laisse inviter
Tu es le bienvenu sur les sites des Amis du cercle des poètes Réal. Tu devances de beaucoup notre élan créateur…. mais bientôt nous aurons tout l’espace à conquérir avec tous les mots poétiques qui voudront se pointer au soleil printanier d’un temps nouveau.
[…] La bouteille-à-la-mer des Amis des Poètes de la Montérégie (Atelier libre) […]
Oui en chantier pour quelques jours encore.
Magnifique votre poème Nadia, je le cueille ce matin comme une fleur d’espoir.
CROQUER LA VIE QUI PASSE
croquer tous les gens qui passent
troubles hères en mouvement
dans les cafés dans les gares
dans les rues et dans les ports
saisir doutes et questions
attraper quelques regards
ou l’absence de regard
voir dans leurs pas saccadés
les corps qui souffrent du mal
les âmes en désespérances
cueillir les tendresses parfois
ouïr les cœurs qui trop étreignent
goûter comme les ventres ont soif
voir leur faim de liberté
attraper les gens qui passent
et les décors et les jours
et nos chambres de passage
croquer la vie qui s’invite
un peu avant qu’elle ne meure
arrêter le temps de fuite
à coups de mines
de pointes de traits
suspendre un moment le sort
pour créer l’éternité
Nadia NADÈGE
Et si tout s’arrêtait là, aujourd’hui…
Fini le chant des oiseaux
La course des nuages la nuit
Les voitures, les roseaux.
Fini les bruits, le temps des Tic-Tac
Les voisins qui font l’amour
Les portes qui claquent
Ma main sur ta joue.
Si tout s’arrêtait là, maintenant,
Ce battement de coeur…
Fini mes angoisses, mes peurs
Le regard posé au firmament
De nos heures…
J’ai pleuré je crois
Un peu de peine, un peu de joie
Je te perds.
Et si tout s’arrêtait là.
Hier, aujourd’hui, demain, maintenant
Dans une ronde folle j’éclate
Me disperse aux quatre vents.
Si tout s’arrêtait, là.
La douce chaleur du soleil
Et que j’étais seule sur terre à regarder ce désert dans le ciel
Je te le dis, il n’y aurait plus de vie là, en moi.
Parfois il fait gris sur la vie
il nous semble que le soleil ne reviendra plus
et , soudain une éclaircie à l’horizon
et l’espoir renaît…
Rebonjour Delphine,
L’écriture nous permet de verbaliser des émotions, tu le fait avec brillot!! Bravo et bienvenue dans le groupe des amis du cercle!!!
Emmanuelle
Salut Yeuse !
Levons nos verres
à l’Univers
Sachons apprécier
les exquises
cuvées !
La sécurité
Ding Dong …
Bonjour je vends des alarmes
Antivol
Je n’en ai pas besoin
Aucun bijou
Sans coffre-fort
Je suis sans le sou
Rien en Or
J’sus à moitié mort
La seule chose
Qu’ils peuvent me voler
C’est mon dentier
De couleur rose
Ou ma télévision
Et mes chaudrons
Ils n’ont aucune raison
Je n’ai rien à cacher
Je suis fauché
Je N’en Veux Pas.
Ha! Quel malheur
Je n’ai aucune valeur
Je suis sans pognions
Un vrai torchon
Sans boulot
Je suis chômeur
C’est bien de valeur
Je meurs de faim
Je n’ai que du vin
Au revoir Merlot
©Yeuse
Graine de vie
Pendant de très nombreux crépuscules,
J’ai assisté à des couchers de soleil
Qui ne me donnaient, sans aucun scrupule,
Qu’un goût de désintéressement sans pareil.
Mes nuits se sont si longtemps succédé
À ne trop savoir à quoi ou à qui rêver
Que mon cœur se croyait abandonné,
N’arrivant même plus à espérer.
Puis un jour, une petite graine de vie,
Par miracle ou par un pur hasard,
A été semée dans le sillon de mon ennui
Pour venir bousculer mes pensées sans égard.
L’amitié s’est mise soudainement à germer
Dans cette terre que je croyais infertile,
Celle du jardin de mon cœur abandonné,
Que le destin avait changé en désert stérile.
D’un seul bond, tu as sauté
Au beau milieu de ma solitude,
Ébranlant avec tant de sincérité
Mon esprit emprisonné dans l’incertitude.
Après un sourire débordant de chaleur,
Il ne fallut qu’une étincelle jaillissant de tes yeux
Pour qu’aussitôt un embryon de bonheur
Vienne me redonner le goût d’être heureux.
Malgré les souvenirs qui ont meublé nos années,
Laissons-nous emporter, si tu le veux,
Accrochés aux ailes de la destinée
Jusqu’aux frontières du merveilleux.
À Suzy de Pierre
RECUEILLEMENT
Marcher invisible dans la foule
Comme un Dieu païen
Pénétrer le regard d’autrui
Comme on fend l’air
Et découvrir l’ultime raison
J’ai été aimée par Lui
Entendre les voix de l’Esprit
Cueillir chaque fleur de vie
Avant qu’elle ne vieillisse
Tenir la main de Dieu
En avançant serein
Il me montre par son regard
Je sens par ses poumons
Il excite mes sens de 1000 façons
Et j’aime…
J’aime sa présence
Son doux pardon
Ce plaisir en abondance
Donné par le vent, le ciel
Les nuages et la feuille du buisson
Et je marche solitaire dans la foule
Possédée par celui…
Oh j’aime…
Oh j’aime…
Chaleureuse présence que Celle -là… et quelle douce possession!
Tu me donnes le goût de me lover , moi aussi, dans cet amour….
Je peux sentir l’évolution des tes émotions de ta vie, le parcours d’embûches nous ammène toujours plus loin, suffit de toujours voir la lumière si petite soit-elle parfois!!! Je te souhaite beaucoup d’amour!
Heureuse es-tu de rencontrer la Présence, de te sentir aimée….un jour, je me suis sentie aimée moi aussi au Mont Orford, couchée sur le sol en plein soleil, je ne l’ai jamais oublié…
Très beau votre poème Delphine. Je me suis sentie près de vous pendant quelques minutes comme si les mots étaient déjà en mes pensées dans ce grand vacuum de la vie ou tout s’interpénètre,ou le temps n’existe pas….ou tout se rencontre et s’amalgame dans le creuset de l’éternité…merci!
Hier…
…. enfouie dans mes couvertures les aiguilles du temps m’emporta dans un long voyage
Puis…Aujourd’hui le pays de l’irréalisme m’envahit;
je suis si petite je voudrais rattraper mes ballons pour monter plus haut…
Demain …les aiguilles du temps vont percer mes ballons et je me réveillerai à tout jamais.
Ce poème je l’ai rédigé en 1973 alors que je me questionnais sur ma vie juste au moment ou l’adolescence se cherche une forme et ou l’instinct nous amène à nous poser des questionnement sur l’existence. Je me demande encore comment j’ai pu rédiger ce poème avec l’état d’âme que j’avais à ce moment et qui refait souvent surface à des moments ou tout est si difficile, je suis contente d’avoir trouvée ce site ou je peux écrire et lire car la solitude me pèse.
Merci à vous tous et n’hésitez pas à me laisser des commentaires il me fera plaisir de vous lire et de vous répondre!
Merci Magda,ça fait chaud au coeur !
Lou
Quelles belles métaphores !
Cela nous donne le goût de l’eau et du rire, le tout arrosé d’amour …
Merci de nous partager ce beau poème !
Magda Farès
AMOUR
J’ai plongé dans tes océans
J’ai dérivé dans tes courants
J’ai nagé dans tes mémoires
J’ai joué dans tes bouillons
J’ai frayé dans tes rivières
Puis au matin…
Je suis remonté à ta surface
Comme un nageur apaisé
Le soleil se mirait sur tes vagues
E j’ai croqué un à un
Tous ces petits éclats….
De rire
Qu’il y avait déposé sur ta peau
Avec toi j’ai envie de plonger,
de dériver, de nager , de jouer , de frayer
de toucher le fond ……..puis de refaire surface et d’être déposée par la marée sur les berges rieuses de l’aube….
J’aime ton poème…
SOUVIENS-TOI
Ce soleil qui entre…
Pyramide du désir
Quand les mains se cherchent
Dans la pénombre blanche
Quand les sons se font suaves
Râles rauques des tourbillons.
J’ai marché sur les mers
Survécu aux désillusions
Des faux amours,
Tailladé mes veines
De rêves endiablés
Mais rien ne ressemble à toi.
Prêtresse au Pays Antique
Reine au monde des songes
Mère des pauvres fous…
Le cercle se vrille,
Se contorsionne de signes cabalistiques
Et ma peau frissonne
De tes doigts.
Parcours initiatique
Du jadis éprouvé sans toi,
Bouffée sensorielle
De mon amant éternel.
….se souvenir du soleil
quand la main cherchée fuit
que la mer s’agite…
Au naturel
Un début d’après-midi
Les rues sont désertes
Les étreintes hivernales d’Éole sont lénifiantes
Les véhicules moteurs séduisent par leur absence
Des moments de pur bonheur
Marcher d’un pas de rêveur
Pendant que des milliards de neurones s’affairent au commerce
Il est grisant de déambuler placidement au gré de son horloge intérieure
Les oiseaux chantent
Les feuilles bruissent
Comme la vie est bonne et belle quand elle n’est pas maquillée
…vivre sans masques pour ne rien manquer de la vie…
Il est beau ton poème Normand.
Oh oui, marcher, seule…où sont-ils tous? pendant que la Nature enseigne le silence, la paix, l’essentiel?…oui, marcher “au gré de son horloge intérieure” quelle joie!
Poussée par le vent et les flots, cette bouteille a atteint votre rivage. Merci pour votre gentil commentaire. Puisqu’il est question de mer et de vent, j’ose le titre suivant :
Je suis île
Je suis île sauvage et solitaire
Habitée des soupirs de l’attente
Point infime perdu dans les vastes abîmes des océans rageurs.
En butte aux assauts répétés des ressacs,
Mes pensées emmêlées s’échouent sur le rivage
Et s’enlisent dans l’opacité du sable noir.
Parfois je tresse, en forme d’ailes d’oiseaux, les roseaux de la dune,
Pour qu’ils emportent au loin mes vagues d’amertume.
Immobile, en quête de vaines attentes,
Sous l’ombre ricaneuse du spectre de la lune,
Frissonnant sous le harcèlement du vent,
J’attends;
J’attends l’improbable, l’impossible.
Je suis attente,
Je suis intense désir:
Désir insensé que vibre l’écho tendre d’une voix familière,
Que mes yeux s’ouvrent à la caresse de son regard;
Insoutenable désir de ce marin, cet amant infidèle,
Désir qu’il revienne accoster sur la peau avide de mon corps
S’amarrer au port assoiffé de mon âme.
J’ai suivi votre gentille suggestion, je suis revenue mais où se trouve la consigne où déposer mon nom ?
Laisse le vent…
Ouvre grand ta fenêtre et laisse entrer le vent;
Laisse-le habiter le vide de ta chambre
Bercer de son souffle les soupirs du silence;
Vois comme il se rit de l’inertie des choses,
Et balaye d’un seul coup les ombres des instants
Où ta vie s’est dissoute dans l’eau trouble du doute.
Laisse-le apaiser les flammes des souvenirs échus
Qui logent au grenier de ta mémoire empoussiérée;
Vent douceur qui effleure la peau lisse des jours qui passent
Et pose sa tendresse sur le visage de tes nuits.
Inlassable voyageur, son odeur est miroir de tous les horizons
Et l’écho de son chant porte les beautés du monde.
Laisse-le te surprendre et t’insuffler sa force,
Laisse-le détourner tes révoltes, apaiser tes colères
Confie-lui tes secrets et offre-lui tes craintes;
Comme il accompagne le marin vers le port salutaire
Laisse le vent se prendre dans la voile de tes peurs.
Excellent ce poème !
Malgré le style impératif de Zarathoustra
Je me suis laissé bercé par la complainte
Moi qui n’aime pas le vent
Mais qui aime bien les images filées
qui effleure la peau lisse des jours qui passent
Faudra revenir … et laisser votre nom à la consigne
ATTENDS-MOI
Solitude.
À quoi fais-tu penser ?
Sombre brute, mélancolie tardive dans le soir ? Regarde la nuit et ses tintements silencieux, la résonance du souffle du vent dans les branches et le clapotis du fleuve sur les bateaux.
Solitude.
Et ce passant qui va, là-bas, dans un brouillard éblouissant, sait-il seulement cette présence tout bas… Ce battement de coeur qui a froid ?
Parfois il suffit de ce regard là, tu vois… Ce regard là.
Une pensée émue peut-être, qu’un simple inconnu aura saisie. Lui comprend peut-être mieux que l’autre ou sans doute n’est-ce qu’une illusion, un espoir de trop qui crache sur la réalité.
Alors il faut marcher. Plus loin, de l’autre côté du fleuve, il y a qui sait, quelqu’un.
Absolument merveilleux ce que vous écrivez Delphine. Cinq poèmes en rafale tous aussi intéressants. Quelle belle entrée sur le site ! En attendant que d’autres apportent des réactions, je vous invite à venir sur le site des Amis des poètes. Et si vous êtes d’accord, je déplacerais une copie de vos cinq poèmes sur ce site où ils seront fort intéressants à commenter. C’est une suggestion.
Merci Georges, je suis touchée… C’est la première fois que j’ose mettre ce que j’écris sur un site. Mon amie Céline Maltais me l’avait conseillé.
Ce serait un grand honneur pour moi que vous placiez une copie de mes poèmes sur le site.
Delphine.
Bienvenue Delphine sur notre site ! Vous lire m’entraîne au coeur d’une eau limpide et passionnée. Oh j’aime ! Oh j’aime !
Beau ! Beau ! ce poème!
un brouillard éblouissant…
tintements silencieux de la nuit…
ce regard-là….
L’espoir à la toute fin dans:
marcher, plus loin… il y a qui sait, quelqu’un.
Bien sûr qu’il y a quelqu’un!!!!
Quelqu’un se prend à rester debout
pour retrouver une planche de salut
avant le grand remous
Quelqu’un sans armure
pan de soleil au fond des yeux
serre dans sa main
une agate polie
Dans la transparence d’une agate
elle entrevoit
des possibles
des ailleurs
des autrement
Une silhouette
quelqu’un lui tend la main…
Ma vie avec mon père
Mon père, cet homme de fer, se dirige lentement vers sa terre.
Il est parti, mercredi, après une longue, longue maladie.
Depuis deux jours, mon imagination me joue des tours.
Il me ramène à d’autres jours, sans détour.
Je revois tout plein d’images de mon enfance, avec distance.
Je suis petite et mon père me quitte
Il part souvent, pour aider les gens, ses patients.
Ça se déroule toujours de la même façon.
Il tente de changer de pantalon, pour travailler sur son gazon.
On entend le téléphone sonner. Je suis vraiment désappointée.
Il nous quitte et à son retour, une madame a accouché.
Enfant, j’ai longtemps fait un lien, étrangement certain,
entre les pantalons de mon père, le téléphone et les bébés de la terre.
Pour faire son travail, mon père passe dans ma vie,
Occupé, il disparait pendant des jours, aux alentours.
Il va soigner les gens souffrants, avec ou sans argent.
Il parle d’eux, gentiment, délicatement.
Il est fier de les aider, mais surtout, de les soulager.
Mon père est l’Initiateur avec un grand I.
J’ai gouté à tout, je suis allée partout.
Le ski, la natation, la photographie et l’aviron.
La menuiserie et les autres choses de la vie.
Les animaux, les oiseaux et les végétaux.
Les aventures de la littérature, toutes en lecture
Les bébés poissons, élevés au sous-sol de la maison.
L’astronomie, dehors, au beau milieu de la nuit,
en pyjama, sans mes bas, toute endormie.
Les voyages dans les nuages ou les pays.
Mais surtout la musique et tous ces instruments ludiques
Il est le découvreur de la vie, de ses couleurs.
Il déniche des affaires ou des patentes emballantes.
Il affectionne particulièrement, les objets recouverts de pitons.
Il est fasciné par leurs actions, leurs fonctions.
Il m’explique longtemps, longtemps, parfois trop intensément.
C’est sa façon de communiquer avec moi, de m’aimer.
Il m’entraîne aussi avec lui, dans son univers.
Il me fait découvrir la vie et ses revers.
Mes plus beaux souvenirs sont à la pêche.
On se promène en chaloupe, sur les lacs transparents.
Je rame pendant des heures, avec l’absence du temps.
Il pêche dans le silence bruyant de la nature.
Le murmure du vent dans mes oreilles et sur les feuilles, en verdure.
Les vrilles de mouches autour de nos chapeaux, dans le bateau.
Le goutte à goutte, le long de la rame, un charme.
Et le soleil sur ma peau. Il fait beau.
Et puis là-bas, sans téléphone,
il n’est pas question de pantalons.
Alors on peut vaquer à nos occupations.
Depuis quelques années, sa présence était absente.
Il était enfermé dans son univers éloigné, troublé et déconcerté.
Depuis mercredi son absence est bien présente.
Son départ est à la fois oppressant et soulageant.
Il me manque bien certainement.
Mais son corps tout engourdi est délivré,
du fardeau difficile de sa tellement longue maladie.
Un jour, alors que je pleure le décès de son père, il me dit :
’’C’est pas grave Jojo. Mourir c’est comme faire un long dodo’’.
Il a travaillé dur pour gagner sa vie, et son repos.
Maintenant il peut faire un doux et long dodo.
©Josée Gagnon, 2010-09-30
Envoyé le 09/09/2012 à 13 h 10 min
Bel hommage à ton père! Il fait son long dodo tout comme le mien qui me manque encore après 17 ans.
Devant une photo de lui voici ce que j’ai écrit:
Papa;
Tes yeux rieurs; accroche-coeur
Ta bouche pulpeuse; gourmandise
Ton front ridé; soucis
Tes fossettes ;entourloupettes
Ton menton ;insolences
Tes propos; sagesse , folie
Tes mains calleuses; vaillance , courage
Tes doigts noueux; les sons du violon
Ta démarche; vivacité
Tes départs; coups de vent
Tes retours; soulagement , angoisse
Ta voix; mille et un refrains, chants grégoriens,minuit chrétien
Ton rire; cascades ,joie de vivre, sarcasmes
Ton sourire; charme , conquête
Ton coeur; générosité
Ton regard; bonté
Tes colères; douceur
Tes silences; doutes, recueillement
Tes errances; quête , souffrances
Tes sanglots; sensibilité
Tes rêves; liberté
Tes amours; déchirements
Ta vieillesse; regrets , confiance
Tes espoirs; goût de vivre
Tes derniers moments; abandon, sérénité
Ta mort; solitude
Ton départ; un vide immense
Ton souvenir; bien vivant.