__ Toc, toc, toc !
__ Qui frappe à ma porte ?
__ Ouvre-moi, je suis la joie
__ Va- t’en loin de moi
Je ne te connais pas !
__ Toc, toc, toc !
__ Qui frappe à ma porte ?
__ Ouvre-moi, je suis la confiance
__ Va- t’en loin de moi
J’ai bien peur de toi !
__ Toc, toc, toc !
__ Qui frappe à ma porte ?
__ Ouvre-moi, je suis la lumière
__ Va- t’en loin de moi
Je me passerai bien de toi !
__ Toc, toc, toc !
__ Qui frappe à ma porte ?
__ Ouvre-moi, je suis le temps
__ Va- t’en loin de moi
Je veux vivre sans toi !
__ Toc, toc, toc !
__ Qui frappe à ma porte ?
__ Ouvre-moi, je suis la beauté du monde
__ Va- t’en loin de moi
Je ne veux rien savoir de toi !
__ Toc, toc, toc !
__ Qui frappe à ma porte ?
__ Ouvre-moi, je suis la voix de l’Amour
Alors, pour la première fois
Toute mon âme jubila
Je fus transie de joie
Et j’ouvris avec bonheur
Tout grand la porte de mon coeur !
Magda Farès
La route ou le chemin ?
À l’ombre de soi
Chercher son ombre
au creux de soi
compagnon trop discret
bien conservé au gros sel
qui blanchit la montagne
Marcher dans ses pas
chaque nuit claire dans le même sentier
Les chemins ne mènent nulle part
qu’à la perfection de la marche
Sentier obligé mais où est la carte
le temps s’use-t-il à le marcher obstinément
Les arbres alignent leur progéniture bleue
et moi je me cherche
les yeux rivés sur le soleil
ébloui par la fusion froide du ciel étonnant
Comment reconnaître son visage
dans cette profusion de lumière
On n’y voit rien
Grand Duc égaré à midi
ma cape bleue s’échappe
Suis-je condamné à ne jamais
faire la lumière sur ce double ténébreux
qui me suit partout
ange bleu fugace
et complice de mon rêve
©Georges Beaulieu
12 mars 2009
sur tous les chemins du monde
l’homme demeure homme
il retrouve une part de lui-même
dans le regard inconnu qui le visite
dans la poussière des chemins témoins
qui ont absorbé en silence
les prières de miséricorde
depuis le premier geste d’amour raté
utltreîa Magda
pèlerine d’hier `
d’aujourd’hui
et pour de longs lendemains
toc toc toc
le chemin vous revient
sentiers de Compostelle
toc toc toc
au quodidien
pour qui a foulé ce fameux chemin
tout autant à jour que millénaire
toc toc toc
ce chemin qui transforme
hier aujourd’hui
et plus encore demain
car le chemin nous tient
hier ajoud’hui surtout demain
toc toc toc
retour d’écho de ce chemin
foulé par millions de personnes
depuis cet hier
encore aujourd’hui
et pourquoi pas demain
ce chemin qui transforme
pleins de livres et poétiques récits
le racontent si bien
ce chemin qui transforme
à petits ou grands pas
lièvre ou tordue
et même escargot
sur ce chemin d’espérance
l’humanité renaît
le rêve du beau reprend
la vérité discrédite le mensonge
la fraternité gêne les guerres
toc toc toc
ce chemin frappe
à toutes portes
mais ouvrent tout grand
pélerins pèlerines
qui désirent ajouter leurs pas
au pas à pas de tous ces pas
en sentiers vers Compostelle
d’ici là-bas d’un tout ailleurs
toc toc toc
encore le chemin à votre porte
ravivant souvenirs certains
toc toc toc
bruits de bourdons
ou de pas meurtris par ampoules
et autres contrefaçons
ultreïa ultreîa
invitation au chemin qui transforme
toc toc toc
il est encore là… …
Ré évellé à son chemin d’août 2002
escargot de ce chemin qui transforme
Mme Magda Farès primée pour son poème
Noces folles primé
DELSON – L’œuvre de la Candiacoise Magda Farès a récemment été sélectionné parmi les 10 finalistes de la francophonie du concours La magie des mots du mouvement Parlons mieux et de l’Office québécois de la langue française.
Son poème Noces folles a été retenu dans la catégorie adulte. Mme Farès a pu le réciter devant un jury lors de l’événement tenu au théâtre du Lion d’or à Montréal, récemment.
Un certificat d’honneur lui a été décerné de même qu’un prix d’excellence.
Judith Cailhier
Le Reflet – 16 avril 2010
Culture > Littérature
Noces folles
Un jour
Le roi de pique
Et la dame de cœur
Décidèrent de se battre en duel
Il pensait gagner par la force de sa tête
Elle, par la tendresse de son cœur
Ils se donnèrent rendez-vous
Au 56 rue du Château de Cartes
Le duel commença
Il possédait force et vigueur
Se pensant de loin supérieur
Elle possédait finesse et splendeur
Se débattant à contre-cœur
Au moment crucial où de son épée
Il était sur le point de la transpercer
La dame de cœur de toutes ses forces souffla
Le château de cartes s’écroula
Ils se trouvèrent sur le pavé
Haletants, désemparés
– T’as triché ! dit le roi avec horreur
– Non, fit-elle du bout du cœur
Ce à quoi il répondit :
– Maintenant que nous sommes libérés
Et du château de cartes débarrassés
Faisons la paix, veux-tu m’épouser ?
Comme dans un conte de fées
Allons habiter
Au 2 rue de l’Arc-en-ciel !
Alors, par miracle
La montagne épousa la mer
Quelque part entre le paradis et l’enfer
Et croyez-le ou pas
On a vu pour la première fois
Tête et cœur vivre sous le même toit !
Magda Farès